C’est ce jeudi que j’ai reçu mon nouveau destrier avec 0.0 km au compteur. Elle est d’un noir profond avec un regard féroce qui trahit son désir de conquérir la route. Le son du moteur est envoutant et ressemble à un ronronnement félin profond.
Je n’ai, bien sûr, pu résister à l’appel de la route le jour même pour un petit 70 km. Quelle découverte que cette moto. Il faut savoir que je n’ai pas pu l’essayer avant de l’acheter. Le modèle étant assez rare l’année dernière, il était impossible d’obtenir un essai. Dans un sens, tant mieux, car j’ai pu avoir une moto flambant neuve. Je l’ai donc découverte lors de ma petite balade. Le moteur n’est pas explosif, mais linéaire, tout en puissance. Le bicylindre, de 1084 cc, s’exprime à merveille et déplace les 250kg de la moto comme un rien. La boite est précise, les vitesses se passent sans accros.
La montée en régime est rapide et il faut surveiller le RPM, surtout en rodage. La notion de vitesse est très relative. Du fait de sa carrure et de ses amortisseurs électroniquement contrôlés, on ressent bien moins la vitesse. L’Africa Twin Adventure Sport ne demande qu’à nous faire plaisir. D’ailleurs, son poids s’efface totalement en roulant. Elle est parfaitement équilibrée même à très basse vitesse. L’embrayage est précis et permet de bien jongler le point de friction en première. Ne me méprenez pas, les 250 kg sont tout de même bien présents surtout lors de manœuvre en première. Mais, avec l’habitude et des techniques affutées, elle est digne de sa réputation. Malheureusement, mon Quick Shifter ne semble pas fonctionner. Après vérification, il n’est pas pris en compte par la moto. Je vais vérifier cela avec le préparateur officiel de ma moto, R4L Performance. Ils m’ont livré une moto absolument excellente et préparée avec très grand soin. Il ne reste que les valises à mettre en place afin de pouvoir la tester dans son état de long courrier. Ensuite viendra le chargement des valises pour la prendre en main dans sa configuration de l’été.
Pour l’avoir manœuvré à l’arrêt et l’avoir monté dans mon cabanon afin de finir la préparation (installation de mon GPS, vérification de mon Quick Shifter, mise à jour de l’OS, …), mon plus gros enjeu va être à ce niveau. Comparé à ma CB599 Hornet, c’est tout un morceau à bouger sans l’assistance du moteur. Sa masse se fait vraiment sentir et je n’ai pas encore tout en place (valises et chargement complet). Je vais m’y habituer et prendre mes repères, mais j’avoue que c’est tout un changement. D’ailleurs, j’avais oublié que la mise sur béquille centrale n’est pas aussi simple qu’il y parait. Mais je suis certain que c’est ma technique qui n’est pas bonne. 😊
Bref, cette moto est remarquable. Elle est tout un défi, mais toute une joie aussi.
Dominique de Leeuw
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