La même route … en sens inverse
- arreterlaspcaroule
- 6 juil.
- 3 min de lecture
Après une soirée à entendre la pluie intense tomber et frapper portes et fenêtres, à voir celle-ci passer sous la porte et venir faire une belle flaque d’eau, il est temps de reprendre la route. En ouvrant la porte, j’ai pu constater que cela n’allait pas être chaud, non seulement par l’arrivé d’air froid que cela a provoqué, mais en voyant la brume qui dominait le monde.

Je suis donc allé charger la moto et … vérifier ma pression. En effet, après avoir mis les bagages en place, la roue avant me semblait moins « grosse » qu’hier. J’ai pris la pression et, effectivement, il manquait 0,4 kPa (environ). Pourtant, le pneu n’a rien, pas de clou, pas de trou, rien! Je sors donc mon compresseur et remets de l’air. Cela me trotte par la tête en me disant que je vais devoir arrêter très régulièrement pour surveiller cela. Je rends ma clé au motel, puis prend le départ avec toujours cela dans la tête: une perte de 0,4 durant la nuit, mais le pneu semble correcte. Je roule une quinzaine de minute puis m’arrête, vérifie mon pneu qui est bien dur. Je reprends la pression et me dis, mince, c’est quoi ce que j’avais mis exactement ? Oui, cela arrive de ne plus être certain. Mais toujours est-il que je ne pense pas qu’il a perdu de l’air. Je repars, m’arrête 15 min plus tard, test le pneu.. toujours aussi dur. Je repars puis cette fois j’attends un demi-heure et je reprend la pression … et là, confirmation de ce que je pensais. Après 80 km environ, mon pneu avait fini par légèrement monter en température et la pression, elle, avait aussi augmenté légèrement! Donc ce que je pensais semble être correct. Lors de mon incident, j’avais vérifié ma pression la veille, à 27 ou 29 degrés (bref chaud), mais le matin de mon départ, il faisait 6 ou 7 degrés soit 20 de moins que la veille ! Et comme le pneu est assez fin, le volume d’air n’est pas énorme et est plus sensible à la température (contraction et dilatation des gaz selon la température). Donc, ce jour là, je suis parti avec un pneu en pression faible qui n’a jamais pu monter en température car il pleuvait et qui s’est tapé la partie la plus brutale de Billy Diamond. Résultat, des micro pertes d’air, car le pneu est devenu trop malléable (indétectable car la route est vraiment mauvaise), ce qui a fini par le décollement du pneu de la jante et la perte brutale de la pression et de ma direction. C’est juste logique. Moralité: toujours faire la pression juste avant de partir!
J’ai roulé tout le reste de la journée et ma pression n’a pas bougée d’un iota! Je vais tout de même vérifier demain.
J’ai donc refait la route en sens inverse, soit un 381 km pour me retrouver à Matagami à cet endroit:

Je suis de nouveau aller voir la madame pour lui dire que je passais. Ce n’était pas la même madame qu’à l’aller, mais toujours aussi gentille, et qui m’a dit que c’est « plate la saison des moustiques a commencé », ce que je confirme. Dès que vous vous arrêtez, il y a un essaim de moustiques et petites mouches noires qui se colle à vous et veux juste vous vider de votre sang ou partir avec un bout. Ha oui, ils arrivent à rentrer sous le casque!
Une fois le plein fait, j’ai repris mon chemin pour aller me perdre sur la 109. Me perdre … dans ma tête, car cette route est une succession de lignes droites interminables avec un décors qui ne change presque pas. C’est agréable et méditatif, mais pour trouver quelque chose à raconter, ce n’est vraiment pas idéal.
Et me voilà rendu à destination après 570 km et 6h35 de selle.
Merci :)
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