L’aventure, c’est l’Aventure!
- arreterlaspcaroule
- 3 juil.
- 4 min de lecture
Après une nuit peu reposante au relais km381, je suis parti en direction de Radisson dans un brouillard qui hésite entre fine pluie et juste brume mouillée. Mais vue la latitude à laquelle je me trouve, disons qu’humidité rime généralement avec pas chaud. Et effectivement, un beau 7 degrés régnait en maître. Résultat, j’ai allumé mes poignées chauffantes ! Cela a duré dans les 80 km, puis graduellement, l’humidité c’est en allée et le soleil a pris sa place.
Après ces 80 kms (environ), c’est aussi le moment où l’on quite la route Billy Diamond rénovée pour tomber sur l’originale. Disons que cela brasse pas mal plus, vraiment pas mal plus. Encore ce jour, je n’ai pas croisé la moindre moto et j’étais comme tout seul à monter vers Radisson. Le reste du « traffic » était en sens inverse. Si on peut parler de traffic. Le soleil me réchauffait tranquillement, je roulais paisiblement à une vitesse tout à fait normale, lorsqu’au kilomètre 518 … je perd ma roue avant! Littéralement! Vibration, perte du contrôle de la direction en fin de virage et bruit de pneu mou. Dans ma tête c’est immédiatement « Mince crevaison de la roue avant … la plaie. … pas de panique … frein arrière … on essaie de se tenir droit le plus longtemps possible .. frein avant pour donner une impulsion et forcer la roue a réagir dans l’axe voulu, mais juste un peu et doucement … et on s’arrête. On t’avance un petit peu pareil pour se sortir de la courbe du virage et se garer sur la route à un endroit sécuritaire pour pouvoir mettre la moto sur sa béquille centrale et réparer! » Oui, il s’est vraiment passé tout cela et en moins de temps que vous n’avez pris à le lire! Mais vraiment, rester calme et analytique m’a surement éviter un voyage au tapis ! Si j’avais agit en freinant des deux freins pour un arrêt d’urgence, j’aurai perdu le peu deux traction que j’avais à l’avant et là … bin pas cool. Et finalement, je ne vois même pas de clou, coupure ou autre donc même pas une crevaison … le pneu a déjanté! J’ai du perdre de la pression à cause des nombreux chocs et il a lâché. Je sais que j’ai frappé un gros trou hier, bin plusieurs, cela a du faire baisser ma pression. Mais là, je fait comment pour regonfler un pneu aussi mal barré ? Mon petit compresseur ne sera jamais capable de me donner assez d’air !!! Et c’est là qu’embarque le miracle de la route Billy Diamond!!! Il y a peu de circulation, très peu et c’est une zone isolée alors tout le monde aide tout le monde. Résultat, j’ai une voiture qui s’arrête de même qu’un poids lourd. Le kilomètre 518 est aussi un croisement avec une route vers un village autochtone, cela m’a aidé avec le poids lourd, mais la voiture venait de Radisson.
C’est ainsi qu’à nous trois, et grâce à l’air du poids lourd, nous avons regonflé et fait poper le pneu en place. Puis le routier est allé chercher de l’eau avec une sorte de windex dedans (faute de savons) et on a aspergé la totalité du pneu en le faisant tourner à la recherche d’une perte d’air quelconque … rien. Ni même au niveau de la jante ou de la plug pour gonfler! Donc, c’est vraiment la thèse des multiples chocs dûs aux trous qui est à retenir. Avec une surpression dans le pneu afin d’être sur de me rendre à bon port ou de détecter une fuite potentiel, j’ai pu reprendre la route. Bref, on est jamais vraiment seul et perdu! En plus, la personne qui s’est arrêté en voiture et m’a aidé en allant chercher le gars du poids lourd est le psy de Chisasibi « Jacques »! Donc j’avais un secours psychologique et physique!!! Mais honnêtement, ce genre d’entre aide sur les routes isolées que je prends est toujours là! On est jamais perdu livré à nous même car les autres n’aimerai pas que cela leur arrive, alors ils s’arrêtent et aident! Et j’avoue que le fait d’être en moto attire le support. J’ai plein de gens qui me saluent de leur voiture ou camion quand on roule. Et si je m’arrête pour faire la pression de mes pneus (je l’ai faite minimum 10 fois depuis) ou juste boire et dégourdir mon dos, ils ralentissent et m’envoient le pouce en l’air pour savoir si je suis ok! … En passant, je fais la même chose!
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Le reste de la route s’est déroulée sans encombres, disons que c’était suffisant. Surtout que je n’ai pas cessé de paranoïer. Et je sais que ce sera pareil demain. Si j’ai l’impression de cela vibre ou un sentiment de mou dans les mouvements, je vais m’arrêter! Finalement, je me suis rendu à Radisson à 12h30. Je me suis arrêté au kiosque d’information pour savoir où avait lieu les visites d’Hydro Québec, fermé! C’est à 13h et il faut être là 15mins avant … google m’a aidé! :D
Je sais que je l’ai déjà dit, mais profitez des visites guidées des centrales hydroélectriques. Cela vaut le détoure et cela nous permet de découvrir notre patrimoine Québécois. Je ne vous ferais le laïus de tout ce qui a été dit. Tout est sur le net et même sur le site d’HQ. Par contre, je peux vous dire que les Marches des Géants de l’évacuateur sont immenses! C’est impressionnant. Et la centrale elle-même, on en voit pas le bout ou presque. Elle est imposante! Tout en profondeur à 120 mètres dans le sol. On emprunte un long tunnel (1 km) avec une pente de 8%, il me semble, pour s’y rendre. La pente est la plus prononcée possible permettant aux camions de plusieurs tonnes de l’époque de remonter avec leur chargement! Fait notable, si on additionne la production de la centrale Robert-Bourassa et de La Grande 1, cela représente 20% de toute la production d’Hydro! Cela vous donne une idée de la taille de la chose. Il y a aussi La Grande 2A qui produit l’électricité pour l’exportation, sauf en cas de gros pics hivernal par exemple où elle participe.
Moralité allé les visiter. Manic 2 et 5 sont plus facile d’accès … alors go!
Puis je suis finalement arrivé au motel de la Baie-James. Le propriétaire est un charmant monsieur blagueur. C’est vraiment le fun comme accueil. Et l’endroit est calme à date et paisible. Vraiment l’opposé du relais km381.

Merci tout le monde de suivre mes aventures!
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