Passage de relais …

Après une nuit chaude et orageuse, j’ai quitté l’auberge de l’Orpailleur pour me diriger vers le relais km381.

La journée a commencé sous le regard bien veillant du soleil. Il ne faisait ni trop chaud ni trop froid, un petit 20 21 degrés. Parfait pour rouler ! Je me suis donc rendu à Amos en peu de temps puisqu’il n’y avait que 54 km. Je me suis alors arrêter dans une petite air de repos pour mettre un peu de graisse sur ma chaîne. Avec toute la pluie qu’elle a eu èa subir, ce n’était pas un luxe! La météo me prédisant des possibilités d’orage en avançant vers Matagami et plus loin, c’était maintenant ou jamais.

Une fois réalisé j’ai repris la 109 en direction du Nord. C’est une route sympa, de longues lignes droites qui donne parfois l’impression de se perdre à l’horizon. Tout ce qui fait le bonheur d’un gars comme moi me direz-vous. Et bien oui! Même elle comporte vraiment de nombreux tronçon rectiligne, elle n’est pas ennuyante. Elle est juste paisible et propice à la réflexion … ou au vide intersidéral, c’est selon!

Cette route nous mène jusqu’à Matagami et la route Billy Diamond. La séparation des deux se fait par l’intermédiaire d’une porte. Et, un peu comme la porte d’un grand hôtel, il faut s’annoncer au concierge! Bon, ce n’est pas un concierge, mais une gentille madame. Vous avez alors deux choix, soit vous connaissez le fonctionnement et vous vous arrêtez simplement devant l’interphone qui trône au milieu de la route et vous vous annoncez, soit vous êtes un petit curieux comme moi et vous allez voir la madame! Je me suis donc présenté à elle et lui ai demander « c’est quoi qui faut faire? ». Bon d’accord, c’était mieux phrasé. Mais bref, je voulais savoir pourquoi les gens donnaient leur nom avant de passer, donc le mien évidement, et si il y avait quelque chose de particulier à connaître sur la route (État, travaux, …). En gros, la personne à l’accueil prend le nom de toutes personnes qui vont emprunter la route Billy Diamond et elle le rature lorsque le même nom est donné à la sortie de cette route. Bref, en tout temps, ils savent qui sont les touristes qui traînent sur cette route et dans ce secteur pour pouvoir les évacuer en cas d’incendie. C’est une route sans assistance d’aucune sorte et ils nous préviennent à l’entrée plutôt deux fois qu’une. Ha oui, la madame m’a aussi demandé si j’avais fait mon plein car la prochaine station se trouve à 381 km! Bon, c’est pas ma première route dans ce genre, disons que le Labrador m’a formé à la routine « surveille ton essence et fait le plein asap … on verra pour l’eau et la nourriture après! ».

C’est donc avec un réel plaisir que je me suis engagé sur cette « Highway » qui est limité à 100 km/h même si elle est en double sens. Il faut dire que oui, il y a du monde qui l’emprunte, mais non ce n’est pas le pont Champlain à l’heure de pointe! Je n’ai pas rencontrer une seule moto quelque soit le sens. Par contre, un peu comme la route entre la Manic 5 et Fermont, nous sommes au royaume des camions. Ils représentent facilement 80% de la circulation et il ne roulent pas à 100! Disons que le 10% de marge d’erreur sur la vitesse et pas mal consommé.

Bref, je me suis régalé de paysages, de bitume plus ou moins neuf et de virages! Et oui, contrairement à la 109, et même si c’est la seule route qui va vers le Nord, elle ressemble pas mal à la 389 entre Manic 2 et Manic 5 avant qu’elle ne soit redressée. Cela aurait pu être de long tracé tout droit, mais non, il y a de plus en plus de virages au fur et à mesure que l’on avance vers le relais km381, un vrai régal. Je dis régal, quand il y a un beau soleil sur une route sèche, sinon si vous vous tapez quelques orages comme moi, cela nécessite un peu plus de concentration et de doigté. Mais on adore pareil, on ne va pas se le cacher!

Car bien entendu, je me suis fait laver 3 fois ce jour! La grosse différence avec mes lessivages d’hier, et que celui qui gère cela avait mis le programme « lavage à l’eau froide »!  Sérieux, la température passait subitement de 23 ou 24 à 15 degrés! En plus de pincer au travers du blouson, cela finissait par faire froid. Mais bref, je me suis rendu à bon port et j’ai tout de même pu me rinser l’œil durant toutes les autres périodes ensoleillées.

Après une journée bien rempli avec 7:15 de conduite et 638 km de parcouru, demain va être plus court puisque je suis à 240 km de Radisson. Je vais allé visiter l’aménagement Robert-Bourassa alias La Grande 2.

Relais km381

Merci à toutes et tous de me suivre.